Antoine BARBIER
1859 – 1948
Onzième enfant du Docteur BARBIER de St Symphorien de Lay, Antoine qui avait perdu sa mère, partit seul à onze ans rejoindre son frère Eugène en Algérie qui se chargea de sa formation. Cette épreuve lui donna sans doute le goût des voyages.
A dix-huit ans, toujours en Algérie, il sera topographe dans l’armée pendant 5ans, puis il revient auprès de sa soeur Angèle à Lyon. Il aime intensément dessiner, écrire, faire de la musique et bientôt repart en Orient.
La nature orientale l’émerveille, il va en Turquie, travaille en grèce pour un beau-frère puis va à Sofia où il devient l’ami et le peintre attaché du Prince Ferdinand de Bulgarie. Ses aquarelles font merveille et il décore entre autres la salle des fêtes du Palais Royal.
En 1895, il revient en France, se marie en 1900 à Lyon puis repart en Egypte avec sa famille. Sa femme Lucie dite Tinam, peint aussi et ils exécuteront ensemble des fresques au Caire.
En 1903, ils reviennent à Paris où il crée un atelier, donne des cours, expose avec bonheur aux Artistes Français. Honoré, apprécié, il vit de sa peinture et donne des leçons en Suisse.
En 1914 c’est la guerre. A Lyon il a perdu son atelier et comme à son âge ne peut plus servir dans l’armée, il abandonne la peinture et s’adonne entièrement aux organisme qui soutiennent l’effort national.
La guerre terminée, il revient à la peinture, participe aux destinée de la S.L.B.A., expose et donne des cours.
Avec ses amis Eugène Villon et Claude Villeton, il crée pour la première fois en France une Société d’Aquarelliste. Il a 75 ans !
Eugène VILLON
1879 – 1951
L’oeil malicieux sous le feutre a larges bords, la verve agile et la barbe fleurie, Eugène Villon était destiné a devenir peintre.
Né a La Haye d’un père francais et d’une mère hollandaise, il vécut tout d’abord en Hollande ou il étudia la peinture et le dessin en autodidacte.
Avec sa mère, véritable complice, ils s‘installérent ensuite a Nice ou Eugene suivit l’enseignement d’Auguste Clément, Joseph Herst, a l’école des Beaux Arts. Pétri de l’école flamande et élève plus que doué, il obtint sa premiere commande à l’âge de seize ans, quand on lui confia la décoration murale du grand theatre de Geneve.
ll s’installa a Lyon vers 1900, fit de la retouche photographique puis se fit remarquer chez Arnaud, lorsqu’il créa toute la série des menus de la Bénédictine. Marié en 1914 et père d’une petite filie, il enseigna la peinture dans son atelier situé rue de la République, ou il compta de nombreux élèves.
ll rechercha et mit au point un procédé d’exécution qui n’appartenait qu’à lui et qui permettait de donner à ses oeuvres de peinture à l’eau la puissance de l’huile.
Très apprécié, il exposa régulierement à la S.L.B.A dont il devint membre du jury de 1913 a 1945. En 1926 il entra au comité d’administration de la Société Lyonnaise des Beaux Arts et c’est en 1939 qu’il en devint vice-président iusqu’en 1944.
Comme de nombreux artistes lyonnais, Villon partit aussi pour la capitale où il exposa la première fois au Grand Palais en 1907, dans le cadre du salon de la Société des Artistes Francais dont il devint membre associé.
Villon, officier de l’instruction publique et officier d’Académie, fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1937. Cette décoration lui fut remise par le président Albert Lebrun.
La critique put alors écrire sous la plume de J.Etievant : « Je ne crois pas qu’un artiste soit a ce point aussi près que lui de la maîtrise absolue et de la perfection ».
Sa rencontre avec Antoine Barbier fut décisive car elle aboutit à la création de la Société des Aquarellistes Lyonnais en 1934.
En 1951 il s’éteignit en pleine gloire, laissant une oeuvre considérable faite de peintures, aquarelles, gravures et dessins, ainsi qu’une fille peintre, Mme Chambard Villon, héritière d’une technique et d’une mémoire régionale.